Un océan d'histoires

- 7 juillet 2015 - Par Benjo DiMeo

Main Event - Fin du Day 1B

WSOP

Même si le Day 1B du Main Event des WSOP édition 2015 a enregistré une baisse de 20% de participation par rapport à celui organisé l'an dernier, la magnitude du plus gros tournoi de poker de l’année n’a eu aucun mal à nous frapper en plein visage aujourd’hui, avec trois salles grandes comme des terrains de foot remplies de plus de 1,700 joueurs douze heures durant.

1,700 joueurs, cela représente presque 200 tables remplies pêle-mêle de professionnels vus à la TV, de professionnels online au teint palôt, de professionnels de Vegas dont on a jamais entendu parler, de vainqueurs du Main Event, d’amateurs des cinquante états Américains, d’amateurs des cinq continents, de célébrités en provenance du monde du sport, du cinéma ou de la télévision, et de beaucoup de joueurs Français, infiniment plus qu’hier : nous en avons dénombré 35 au départ du Day 1B, rassemblant à peu près tous les profils de joueur possibles et imaginables, entre l’amateur dilettante, le professionnel détenteur d’un bracelet, le jeune grinder online venant tous les ans à Vegas, le qualifié online, la bête de cash-game hautes limites, l’ambassadeur ayant vendu des millions d’albums, la légende du hip-hop, etc.

200 tables, c’est au moins dix fois plus d’histoires à raconter tout au long des dix heures de jeu du Day 1B : avec seulement six bras et six yeux pour observer l’action et parcourir les salles Brasilia, Amazon et Pavillion, nous n’avons que gratté à la surface de tout ce qu’il y avait à raconter aujourd’hui. Quelques coups de poker par-ci par-là, une poignée d’anecdotes marrantes, un ou deux dialogues croustillants, une vanne de temps à autre (certaines pas toujours très fines)… Cela fait beaucoup de pages d'histoires, mais finalement peu au regard du gigantisme du Main Event.

En cette fin de journée, une bonne série de chiffres vaut mieux qu’un long discours. Aussi nous vous laissons découvrir le classement des Français établi durant les dernières mains du Day 1B. Sachant que le tapis de départ était de 30,000 et que la moyenne à la clôture des débats est de 46,000, voici les positions de nos Tricolores :

Louis Linard 116,275
Thomas Sobolewski 113,800
Patrick Bruel (Team Winamax) 61,800
Anthony Picault 54,650
Jean Montury 43,000
Sylvain Loosli (Team Winamax) 42,300
Antoine Saout 39,425
Maxime Trouve (Vainqueur KING5 2014) 35,675
Adrien Guyon (Team Winamax) 35,500

Pierre Merlin 35,825
Bastien Venhard (Vainqueur KING5 2015) 34,025
Gaëtan Balleur (Vainqueur KING5 2015) 33,000

Flavien Guenan 32,000
Laurent Benayoun 31,000
Gilles Huet 30,100
Etienne Durand (Qualifié Winamax) 30,000
Joel Ferando Durfort (Qualifié Winamax) 27,900

Lorenzo Lavis 19,350
Grégory Bénac 18,200
Hugo Pingray (Qualifié Winamax) 17,200
Julien Sitbon 14,000

WSOP

On le voit, l’ami Nordiste Labrik est le meilleur joueur Français du Day 1B… Tout du moins le meilleur joueur parmi ceux que nous connaissons : chaque année, quelques amateurs inconnus de nos services participent au Main Event pour la première fois, et en l’absence de listes officielles des participants durant le Day 1, nous ne faisons généralement leur connaissance que lors du Day 2 ou du Day 3. Le Team Winamax s'en sort mieux que lors du Day 1A avec trois qualifiés sur quatre, dont un Patrick Bruel bien fourni en jetons. Les vainqueurs du KING5 affichent le même bilan (trois quarts de qualifiés), en attendant l'arrivée d'Alexandre Réard au Day 1C. 

Avec 30% d’éliminations aujourd’hui sur l’ensemble du field, il y allait forcément avoir de la casse côté Français. Ceux dont nous sommes sûrs de l’élimination : Pierre Canali, Laurent Polito, Khalid Ayadi, Kool Shen, Maxence Dupont, et Patrick Sacrispeyre. Pas de certitude concernant Benjamin Pollak, qui est arrivé très tard dans le Day 1B avant de disparaître de notre radar, mais on peut tout de même supposer que le Parisien a quitté le tournoi. Parmi ceux qui étaient en lice mais que nous n’avons pas réussis à trouver en fin de journée, on compte Jimmy Guerrero, Philippe Narboni, Michel Pomaret, et Guy Pariente.

Comme hier, les têtes d'affiche ont tenu leur rang. Pour son premier tournoi WSOP disputé cette saison, l'Allemand Ole Schemion est toujours en lice, tout comme ses compatriotes George Danzer et Dominik Nitsche. Parmi les derniers arrivés, l'Américain Daniel Colman n'a pas eu trop de mal à tenir deux niveaux. Ca passe aussi pour l'Anglais Chris Moorman, la Néerlandaise Fatima Moreira de Melo, la Norvégienne Annette Obrestad et les vainqueurs EPT Stephen Graner et Michael Tureniec.

En course pour le titre de Joueur de l'année WSOP, l'Américain Shaun Deeb n'a pas franchi l'étape du premier jour, ni ses compatriotes Dan Smith, Scott Seiver, Mohsin Charania, Jean-Robert Bellande ou encore Steve O'Dwyer. C'est terminé également pour l'habitué des Highrollers l'Allemand Christoph Vogelsang, l'Ukrainien Eugene Katchalov et l'Espagnole Leo Margets.

Environ 1100 joueurs ont survécu au Day 1B, soit 65% du field. Nous publierons le classement complet en début de soirée. 

Le Day 1C sera massif

On vous l'expliquait un peu plus bas : afin de pouvoir dépasser les chiffres d'affluence de l'édition 2014, le Rio devra accueillir mardi plus de 4,226 joueurs. Il ne s'agit pas d'un objectif irréaliste, mais on ne va pas se cacher qu'il sera très difficile à atteindre.

Mais qu'importe : même si le Main Event 2015 semble avoir rencontré un semblant de désaffection chez les joueurs, le Day 1C sera quoi qu'il arrive le plus gros des tours d'introduction : on peut compter sur 3,000 joueurs sur la ligne de départ, grand minimum, parmi lesquelles toutes les stars qui n'ont pas encore pointé le bout de leur nez (les Phils : Hellmuth, Ivey, Laak... Et Doyle ? Pas sûr), ainsi que nombre de têtes de série Française : les Benyamine, les ElkY, les Pecheux, et le parrain du Team Michel Abécassis.

Rendez-vous dès midi (21h en France) pour un dernier round d'introduction chargé en histoires...

Florence, Kinshu & Benjo

Level 5, à toute berzingue

- 7 juillet 2015 - Par Florence

Blindes 200/400, ante 50

Après un quatrième niveau compliqué où les coups gagnants ont été rares, Patrick Bruel a repris du poil de la bête. On l'a notamment vu miser 10 000 sur la rivière d'un tableau 3A876, se faire payer, et l'emporter avec 86 contre AJ. Le boss du Team Winamax navigue désormais en père peinard avec un capital confortable de 50 000 jetons.

Carré encore

Décidement, on en aura vu des carrés dans cette journée ! J'arrive à hauteur d'une table alors que deux joueurs sont partis à tapis sur un board 6425. Le joueur couvert possède 5 et 3 pour la quinte quand son adversaire a touché un brelan avec sa paire de 2. Vous l'aurez compris, un 2 river offrira le carré au second. Et un sortant de plus, un.

Hors du ring

Croisé dans les travées du Rio, Patrick Sacrispeyre est explicite dans sa gestuelle en mimant une personne qui aurait rebondi un peu trop fort d'un trampoline et se serait cassé la gueule. Ce Main Event est terminé pour lui. Le Français n'avait plus que 25 blindes au moment de prendre un coinflip avec paire de 10 contre As-Dame. Mais la pièce est retombée du mauvais côté pour lui suite à l'apparition d'une Dame sur le flop.

Un Français en élimine un autre

Lorenzo Lavis, Khalid Ayadi et Hugo Pingray étaient tranquillement entrain de papoter entre Français lorsque le drame allait arrivé. Hugo limp en SB et Khalid relance en BB à 1 000, c'est payé. Sur le flop J5K, Khalid effectue son continuation-bet à 1 500. Après son check, le dernier Français à avoir remporté un bracelet shove, pour mettre à tapis son adversaire à qui il ne reste que 6 500. Khalid accepte la défi, bien muni avec sa paire d'As. Mais Hugo possède de nombreux outs avec 5 et 6 de carreaux. Un de ceux-ci tombera dès la turn (5) et la river 4 ne changera rien. "Mais c'est pas possible, je saute toujours avec les As", s'exclamera Khalid Ayadi avant de quitter la Pavilion Room.

Sans Bruno

Pas de 100% aujourd'hui pour nos Team Pro. Bruno 'Kool Shen' Lopes a malheureusement rendu les armes dans ce niveau. Après avoir été contraint de jeter un full quand son adversaire montrait un carré, puis avoir perdu trips contre couleur, le rappeur a engagé ses 25 dernières blindes avec As-10 sur As-10-5-Valet-X et s'est incliné face à deux paires supérieures As-Valet.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

 Quand un groupe de français discutent dans le rail à 23h48 :

"- C'est Johnny Chan à la table de Patrick Bruel ?
- Ouais !
- Putain, il n'a pas changé depuis sa dernière victoire dans le Main Event.
- Bah, ça ne vieillit pas les Chinois."
 

Level 4, ça commence à se battre

- 7 juillet 2015 - Par Florence

Blindes 150/300 ante 25 

Et un de plus

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Passé innaperçu jusqu'à présent, Laurent Benayoun (photo) fait partie de la trentaine de Français à avoir pris le départ du Main Event au Day 1B. Découvert lors du dernier EPT Monte-Carlo, il tentera de rééditer son exploit de l'époque (79ème et premier payé) en atteignant l'ITM.

Sitbon affronte Galfond

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Galfond, à gauche, Sitbon, à droite et un random nordique au milieu

Le vainqueur du 10 000 dollars Deuce to Seven Draw Lowball Phil Galfond et le Parisien Julien Sitbon partage la même table. J'assiste à un multiway dans lequel les deux hommes sont engagés. Après un check collectif sur un flop J10K , le relanceur initial prend le lead à 1 525 sur la turn 2 et seul l'ancien pensionnaire de La Maison du Bluff le suit. Les deux hommes check ensuite sur la river 5 et notre Français devra s'incliner face à la paire de Dames adverse. Julien Sitbon est pointé à 37 000 jetons tandis que l'Américain peine à dépasser le stack de départ.

Faut pas lui casser les noisettes

Le qualifié 'l_Ecureuil' est sorti de son buisson avec une paire d'As, une main plutôt pas mal qui lui a permis de doubler sur l'un de ses pires ennemis à table. « C'est parti en 6-bet, 7-bet » explique Étienne dont le tapis et celui de son adversaire ont inéxorablement terminé au centre de la table. Confronté à As-Roi (« Je ne comprends pas pourquoi aller à tapis avec As-Roi quand on est aussi deep » s'interroge d'ailleurs notre qualifié), Étienne n'a pas trop sué pour s'envoler à 60 000, le double de la cave reçue ce midi.

Bonjour, au revoir

Laurent Polito a endossé le costume du Lucky Luke de l'élimination. Dans un film pour adultes, il aurait pris un carton rouge pour excès de vitesse. Arrivé tardivement dans le tournoi, le régulier des cercles parisiens, qualifié pour le Main Event grâce à sa victoire dans le KING5, n'a pas résisté plus d'une heure dans ce Day 1B !

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Les vainqueurs du KING5 ont perdu l'un des leurs

Au bout de l'ennui

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Entre deux baillements, j'ai eu la chance d'assister à la main la plus triste de la journée. Ne sautez pas tout de suite par la fenêtre, attendez au moins le turn (ouais, y'a pas de rivière). C'est le vainqueur du WPTN Paris 2012 Gregory Benac qui initie ce conte pour enfants en limpant en début de parole ; le joueur au bouton l'imite, celui en petite blinde complète et celui en grosse blinde n'en demande pas plus. Check général sur le flop 84K. Sur le J turn, le joueur en petite blinde se saisit de trois jetons d'une main tremblante et dépose sa mise devant lui pour un montant total de 700. Tel un bègue tentant de demander le numéro de téléphone de Jessica Alba, son voisin vrille complètement en partant pour payer (voire relancer) mais change brusquement d'avis pour finalement jeter ses cartes. Deux folds plus tard, c'est la fin de l'histoire. Et de votre côté, c'est une minute de votre vie que vous venez de perdre en lisant ce récit aussi passionnant qu'un épisode de Maigret.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

 Parmi les éliminés précoces en ce Day 1B : Neil Channing, Dan Smith, Mohsin Charania, Ben Lamb, Jean-Robert Bellande, Leo Margets, Robert Mizrachi, Steve O’Dwyer, Bernard Lee, Matt Gianneti, Mandy Baker,  Jonathan Little, et le bien sapé Tom Schneider.

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 La file d’attente au bureau des inscriptions aux alentours de 22 heures… Des gens prévoyants que ceux là : cette file devrait être considérablement plus dense mardi à midi, au moment du coup d’envoi du Day 1C, qui pourrait bien rassembler jusqu’à 4000 joueurs.

Level 4, l'orage offre un joli theâtre

- 7 juillet 2015 - Par Benjo DiMeo

Blindes 150/300, ante 25

C'est donc un déluge en bonne et due forme, couplé à une quantité non négligeable d'orage, qui est venu bouleverser la mécanique bien huilée du Main Event. Des conditions météo que l'on aura accueillies avec plaisir, au final : cela bouscule un peu nos habitudes et le paysage, dans une ville où l'été se résume d'ordinaire à des températures de plomb de l'aube jusqu'au coucher du soleil, le tout sans un seul nuage. Au vu de la sécheresse que subit actuellement les états du sud-ouest des Etats-Unis, personne ne se plaindra d'un peu d'humidité.

En revanche, personne au Rio n'était préparé à un tel déluge... A commencer par les organisateurs, trahis par leurs propres murs : les fuites au plafond étaient légion dans la Brasilia Room, si bien que la pause-dîner a débuté avec dix minutes d'avance (durant la pause, les tables exposées à la flotte, dont celle de Sylvain Loosli, ont été déplacées dans l'Amazon Room).

En mettant le nez dehors, nous sommes tombés nez à nez avec ce tableau :



Têtus comme des Français, nous avons tout de même tenté de nous rendre au restaurant prévu... Kinshu ayant pris les précautions nécessaires afin de ne pas se tremper dans le parking :


Très vite, nous nous sommes rendus compte que ce n'était pas une si bonne idée que cela (et que si les mecs de la météo ont pris la peine d'envoyer un SMS à tous les téléphones de la ville, c'est qu'il y avait une raison) :


Il n'y avait que deux kilomètres à parcourir en voiture, mais nous avons dû faire demi-tour au bout de 400 mètres :

Un Main Event en baisse, ou un énorme foutoir demain ?

Les chiffres officiels de la participation au Day 1B sont connus depuis la clôture des inscriptions : avec 1 716 inscrits, nous avons affaire au plus petit Day 1B depuis 2012, année où le Main Event a commencé à fonctionner avec trois journées de départ.

Cela porte le total des inscriptions (1A + 1B) à 2,457. Pour espérer rivaliser avec les chiffres des années récentes, les organisateurs vont devoir espérer voir débarquer au moins 3900 joueurs mardi, pour le Day 1C. Si tel était le cas, nous aurions affaire au plus gros Day 1 de l’histoire du Main Event. 

Comparons avec l'affluence des éditions précédentes...

Deux solutions :

Le Main Event est bel et bien en baisse cette année. Pas un bon coup de pub, mais il faut dire que cette année le tournoi ne comportait qu’une seule journée de départ organisée en week-end (le Day 1A de dimanche) contre 2 en 2014 (Day 1A et 1B samedi et dimanche), ce qui a pu décourager des joueurs amateurs ayant un boulot la semaine et/ou ceux qui viennent de loin.

Il n’y a pas de baisse, tout le monde est là, mais la majorité préfère jouer le plus tard possible, donc le Day 1C. Si 4000 mecs se pointent mardi, les organisateurs auront un joli casse-tête logistique sur les bras, et devront utiliser tout l’espace disponible dans le Rio, y compris la PokerKitchen, la salle de poker du Rio à 500 mètres de là, voire pourquoi pas les chambres de l’hôtel, toc toc toc, oui ? On vient pour le Main Event, y’a plus de place en bas. Entrez, le lit est pas fait mais on peut jouer sur la table basse. Non, je déconne. Quoique.

Une main avec un fossile

Attardons nous vingt secondes à la table de Greg 'Fossilman' Raymer pour observer une main jouée par le champion du monde 2004. Greg défend sa blinde en payant une relance à 700 avant le flop. Comme ses trois adversaires, il check sur le flop 8JA et le K turn (on est tombé sur la main la plus excitante de la journée, n'est-ce pas ?). Mais l'Américain sort du bois en misant à 1 200 à la vue d'un 4 rivière. Payé uniquement par le dernier joueur à parler, Greg retourne A5, mais perd le coup, son adversaire, aussi serré que mon short de bain Decathlon, révélant A8. « Pretty strongly !  » a alors meuglé Greg qui possède toujours un bon 50 000 devant lui.

Labrik et Cheval mènent le clan tricolore

Avec 100 000 jetons environ devant eux, Louis 'labrik' Linard et Thomas 'Cheval' Sobolewski (photo) sont les mieux embarqués parmi les Français. J'ai d'ailleurs assisté au coup qui permet au second de dépasser les six chiffres. Après une ouverture à 600 en milieu de parole, Thomas 3-bet un cran après à 1 400. Son adversaire va check call un c-bet sur un flop 3J6, puis faire de même sur le deuxième barrel à 2 800 sur la turn J, et sur le troisième barrel à 7 000 sur la river 8. Le vainqueur du DSO Saint-Amand 2014 dévoile Kjpp pour trips, laissant son opposant rendre les cartes dans le muck.

Flavien Guenan, tweet addict

Si vous vous demandez où en est Flavien Guenan, pas de panique, toutes les informations nécessaires sont sur Twitter. Aux dernières nouvelles, tout allait bien pour le Rhône-Alpin.

Top paire, ça perd

Il suffit parfois de s'arrêter quelques instants à une table où vous ne connaissez personnne afin de savourer ces quelques délices qu'offrent le Texas Hold'em. Comme ce joueur misant 4 000 dans 10 000 (un pot 4-bet préflop vraisemblablement) sur un flop 9T7c plutôt drawy, puis payant le tapis à 21 000 de son adversaire qui dévoile KK. Couvert avec AT pour une top paire quelque peu fatiguée, ce joueur ne trouve pas d'aide sur la suite du board, et disparait la queue entre les jambes.

Leo, les bas

La salsa est terminée pour Leo Margets qui s'est pris les pieds dans le tapis : la souriante joueuse espagnole a 4-bet shove pour 20 blindes depuis les blindes après un 3-bet d'un joueur âgé avant elle qui l'a payée avec une paire de Dames. En dessous avec une paire de 10, Leo n'a pas touché l'un de ses deux outs sur le board.

Une tong, un siège

Certains joueurs ont assez d'argent pour s'offrir un tournoi à 10 000 dollars, mais sont incapables de s'acheter une paire de tongs complète. Ce n'est quand même pas très sérieux monsieur.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

28% : le pourcentage de swaps des WSOP conclus dans les toilettes du Rio situés face à la Brasilia Room (estimation)


 100 : La hauteur du tapis de l'Argentin Leo Ferandez aux alentours de 17 heures, après avoir perdu plein de coups en succession. "A chip and a chair", littéralement, comme le soulignent nos confrères du site officiel des WSOP.  
 22,100 : La hauteur du tapis de Leo Fernandez aux alentours de 18 heures. Un come-back sensationnel ! Maintenant, il faut gagner, l'histoire s'écrira toute seule. 
17 000 : Le tapis de Leo Fernandez après la pause-dîner. Fais pas le con, Leo.


 Tiens au passage, vous trouvez pas que Leo Fernandez est totalement le sosie de merde du controversé écrivain de SF Maurice Dantec ?


 Coucou, vous le reconnaissez ? Deux ans après sa victoire dans le prestigieux Poker Players Championship à 50,000 balles, l'Anglais Matthew Ashton a adopé le look Charles Manson.





 Short-stack, Carlos Mortensen ne dispose que de peu de marge de manoeuvre pour exprimer son talent en matière de châteaux de jetons



Steven après avoir accepté de boire un bol de curry épicé en échange d'un billet de 100$

Level 3, le déluge provoque l'effroi

- 7 juillet 2015 - Par Benjo DiMeo

Blindes 150/300

Double up pour Gilles Huet

Passé le stress inhérent au grand rendez-vous, Gilles Huet a passé la vitesse supérieure. Le Français a trouvé un double up un poil chanceux pour grimper au-dessus des 50 000 jetons. Après une ouverture d'un joueur en mp, Gilles se contente de payer depuis la SB avec As-Roi de trèfle. Mais la BB fait monter les enchères à 2 000. Si le relanceur initial passe, le tricolore opte alors pour un New York Back Raise à 5 500. C'est payé. Sur le flop hauteur 10 avec deux trèfles, Gilles poursuit son agression à 6 500, de nouveau payée. Le Français va alors opter pour un shove sur une brique à la turn. Après un moment d'hésitation, la BB va finir par payer avec deux Dames. Et Gilles Huet de toucher sa couleur rivière pour doubler dans l'épreuve.

Comme aux Winamax Live Sessions

Parmi la trentaine de Français, Jimmy Guerrero est toujours en lice. L'un des animateurs des Winamax Live Sessions enchaine les mains jouées et les pots remportés, en toute tranquilité. Bref, beaucoup de rimes pour dire qu'il faudra suivre le joueur dans les niveaux à venir. 

Hashtag déception

"Oh noooooooo !!!" a fait un amateur américain, trois secondes après avoir compris que son 4-5 n'était pas bon contre le 7-6 de son adversaire sur le board 4-8-5-2-As. Et un sortant, un.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

 4 000 : c'est le tapis du qualifié Winamax Maxence Dupont, mal parti pour réaliser un quatrième cash consécutif dans l'épreuve reine des WSOP.

 C'est Kara Scott qui a sonné l'alerte sur Twitter : une tempête massive arrive sur le Strip en provenance de l'ouest. Les services météo confirment l'importance du danger (à tel point que nous avons tous sans exception reçu une alerte sur nos téléphones portables, probablement envoyée sur l'ensemble du réseau cellulaire de Vegas) et recommandent de rester à l'intérieur. Mais, mais, et le super resto Argentin qu'on avait prévu de visiter à la pause-dîner, on en fait quoi ?
 

Quelques minutes plus tard, après que nous nous soyons étonné que la pause-dîner débute dix minutes avant l'horaire prévu, Kinshu débarque sur le banc de presse : "Il pleut dans la Brasilia Room !" C'est pas des conneries :



Apercu à une table de l'Amazon Room : Philippe Narboni, qui vient s'ajouter à la liste (déjà bien fournie) des Français du Day 1B.