Samedi 4 juillet : repos !

- 4 juillet 2015 - Par Benjo DiMeo



La dernière journée avant le Main Event coïncide avec la Fête Nationale Américaine : aucun tournoi ne démarre, afin de laisser la place à des tonnes de satellites pour le Big One. Les Sit&Go et MTT vont tourner toute la journée, tandis que les derniers tournois préliminaires vont se poursuivre. Une journée plutôt calme, donc : nous serons au Rio dès 11h (20h en France) pour notre radio quotidienne, avant de consacrer le reste de la journée à fêter l’indépendance des Etats-Unis en compagnie de nos potes Yankees. Voici le programme du jour :

Midi (21h en France) : Event 64 - WSOP.com Online No-Limit Hold’em 1 000$ (Finale)

Ces six joueurs ont survécu au premier tour joué sur Internet parmi 905 inscrits, et reviendront au Rio pour disputer la finale en live :

Craig Varnell 2 572 767
Anthony Spinella 2 013 330
Ryan Franklin 1 832 138
Andrew Rose 1 104 863
Hunter Cichy 1 059 089
David Tuthill 467 813

En jeu : presque 200,000 dollars, et le premier bracelet online de l’histoire des WSOP.

13h : Event 66 - Lucky Sevens No-Limit Hold’em 777$ (Day 2)

Ils ont été plus de 4 400 à prendre part à cette épreuve low-cost et re-entry offrant. Le Day 1B est toujours en cours à l’heure où nous « mettons sous presse ». La finale est prévue dimanche en parallèle du Day 1A du Main Event.

14h : Event 68 - Dealer Choice 6-max 10 000$ (Day 2)

L’un des tournois les plus funs de l’été, avec sa trentaine de variantes jouées à la carte, mais aussi l’un des plus durs : à peine une centaine d’inscrits, parmi lesquels les meilleurs joueurs « tout terrain du monde ». Au moment du coup d’envoi, on a croisé David Benyamine, Gabriel Nassif et Fabrice Soulier parmi les inscrits. La finale se jouera elle aussi dimanche.

14h : Event 67 - Stud High-Low 1 500$ (Day 3 et finale)

John Esposito, Todd Brunson, et John Monnette figurent parmi les 23 joueurs encore en course au moment où j’écris ces lignes.

Trois finales

- 4 juillet 2015 - Par Florence

En cette avant-dernière journée avant le coup d’envoi du Main Event, pas moins de trois bracelets sont en jeu dans l'Amazon Room. Toutes ont débuté il y a peu : pas sûres donc qu'elles soient terminées avant le couvre-feu officiel de trois heures du matin.

Event #61 - The Little One for One Drop 1 111$ (Day 4 et Finale)

La première table finale non-officielle de la journée a commencé dans le Thunderdome (c'est comme cela qu'on appelle le podium télévisé géant installé dans l'Amazon Room). Plus de 645 000 dollars sont promis au vainqueur d'un tournoi qui a enregistré plus de 4 500 inscriptions, re-entry inclus. L'Argentin Mario Lopez abordera cette dernière ligne droite dans la peau du chipleader. Mais à l'applaudimètre, ce sont sans aucun doute les deux Allemands Rainer Kempe et Paul Hofer qui mènent les débats. Comme à leur habitude, nos voisins d'Outre-Rhin se sont agglutinés dans les tribunes, observant à la loupe le streaming tout en encourageant leurs compatriotes. Le Néerlandais mais néanmoins résident Français Pim de Goede a échoué en 12ème position (41 199 dollars).

Chipcount et plan de table :

Siège 1 : Carlos Chang (Taiwan) 5 415 000
Siège 2 : Dustin Lee (USA) 6 195 000
Siège 3 : John Reading (USA) 3 870 000
Siège 4 : Rainer Kempe (Allemagne) 2 550 000
Siège 5 : Senovio Ramirez III (USA) 5 605 000
Siège 6 : Jason Caulk (USA) 3 055 000
Siège 7 : Bret Shaffer (USA) 6 015 000
Siège 8 : Mario Lopez (Argentine) 9 999 000
Siège 9 : Paul Hofer (Allemagne) 3 090 000

Event #63 - H.O.R.S.E Championship 10 000$ (Day 3 et Finale)

Sur la table télévisée annexe de l'Amazon Room, c'est l'épreuve de H.O.R.S.E qui s'achève. Après les éliminations de Brock Parker (16ème) et de la légende Barry Greenstein (12ème), c'est le Colombien Daniel Ospina, runner-up d'une épreuve de Deuce to Seven à 1 500 dollars, qui a rendu les armes en 10ème position. Puis, l'Américain Eli Elezra s'inclinait en neuvième place. Déjà vainqueur de l'Event 48, le Seven Card Stud au droit d'entrée de 1 500 dollars, il n'a pas réussi à accéder cet été à une troisième table finale mais enregistre tout de même son septième cash cette année.

Parmi les prétendants à la victoire, on retrouve l'Australien Joe Hachem, vainqueur du Main Event en 2005 et qui totalise près de 12 millions de dollars de gains en carrière. Enfin, on ne présente plus Scotty Nguyen : son premier cash WSOP, il l'a réalisé il y a 20 ans avant de décrocher cinq bracelets dont celui du Main Event en 1998.

Chipcount et plan de table :

Siège 1 : Arash Ghaneian (USA) 310 000
Siège 2 : Frank Kassela (USA) 800 000
Siège 3 : Andrew Barber (USA) 1 150 000
Siège 5 : Joe Hachem (Australie) 1 170 000
Siège 6 : Don Zewin (USA) 383 000
Siège 7 : Viacheslav Zhukov (Russie) 1 160 000
Siège 8 : Jared Bleznick (USA) 870 000
Siège 9 : Scotty Nguyen (USA) 420 000

Event #62 - Bounty No-Limit Hold'em 1 500$ (Day 3 et Finale)



A l’ombre du podium télévisé se joue devant une poignée de railbirds la troisième et dernière table finale du jour : celle du tournoi Bounty. Pas étonnant que cette finale soit réléguée aux confins de l’Amazon Room, sans bancs pour les spectateurs et sans annonce au micro des coups et éliminations : son casting est résolument random (Rubin Visser, le seul joueur que je pouvais nommer de tête, a sauté en onzième place). 

Autour de la dernière table, on ne retrouve donc aucun joueur dont le visage sera reconnaissable immédiatement par un fan de poker Européen. Pourtant, les pointures y abondent : John Myung, avec plus de 2,4 millions de dollars de gains, presque la moitié d’entre eux gagnés contre Daniel Negreanu dans un tournoi à 10,000$ organisé à Atlantic City en novembre 2003, en plein boom post-Moneymaker. Il y aussi Vojtech Ruzicka, l’un des deux Tchèques de cette finale, vainqueur du High-Roller de l’EPT Deauville 2013. L’Américain Ronald Sullivan a presque gagné un bracelet en 2013, terminant deuxième d’une boucherie à 1,500 balles. Joe LaGuardia représente fièrement la nation du Panama (une recherche sur HendonMob ne renvoie que 81 joueurs en provenance de ce pays), tandis que deux joueurs chercheront à ouvrir le compteur pour l’Irlande : Peter Murphy et Paul Marren. Les Américains Adam Johnson, Jack Duong et Scott Sisler complètent le casting d’une finale qui ne devrait pas déchaîner les foules, même si l’un de ces mecs s’en ira plus riche de 333,000 dollars.

Si près, si loin

- 4 juillet 2015 - Par Benjo DiMeo

Event #62 - Bounty No-Limit Hold'em 1 500$ (Day 3 et Finale)

Il aura manqué un tout petit quelque chose à nos deux Français pour atteindre la finale du tournoi Bounty, qui n’ont finalement pas disposé d’assez de marge de manoeuvre pour éviter une élimination en demi-finales.

Yann Brosolo d’abord, qui envoie ses quinze blindes au milieu au bouton avec AJ. A sa gauche, un joueur du nom de Ronald Sullivan est assis derrière d’énormes piles de jetons, et tente le coup avec QJ. Le déroulé du board est cruel pour le Français : T8769, donnant à Sullivan la quinte à sept cartes sur la rivière. Pour sa 17ème place, Yann remporte 11,866 dollars, sans oublier douze bountys à 500 dollars pièce.

Michel Abécassis aura tenu un peu plus longtemps, faisant preuve d’un calme imperturbable avec un tapis n’ayant que rarement dépassé les 25BB aujourd’hui. Le parrain du Team finit par trouver un oasis au milieu de son désert de cartes, sous la fin d’un AJ largement suffisant pour pousser ses 278,000 (13BB) au milieu. Jack Duong le paie au bouton avec      AQ, et trouve une Q dès le flop pour sceller le sort de Michel, obligé de se contenter de la douzième place (19,012$ plus huit primes.)

Ainsi se termine le parcours du clan Tricolore dans cette épreuve Bounty qui avait réuni 2,178 joueurs. Il ne sont plus que onze à pouvoir prétendre au bracelet, dont le Néerlandais Ruben Visser (photo).

Les Français ont encore faim

- 4 juillet 2015 - Par Benjo DiMeo

Event #62 - Bounty No-Limit Hold'em 1 500$ (Day 3 et Finale)

En entrant dans une Amazon Room inhabituellement déserte à treize heures (le gros Day 1 du jour, le tournoi Lucky Sevens à 777$ se tient dans les salles Brasilia et Pavilion), impossible de ne pas ressentir une impression de déjà vu : pour la seconde fois en trois jours, plusieurs Français sont potentiellement sur le point d’accéder comme un seul homme à une nouvelle finale. En l’occurrence Michel Abécassis, Yann Brosolo et Guillaume Maréchal dans le tournoi numéro 62, le premier tournoi des WSOP expérimentant avec le format « bounty » : 1500 dollars l’entrée, et 500 dollars de primes pour chaque joueur éliminé.

Un peu plus de deux heures après la reprise de la partie, le field s’est considérablement rétréci, passant de 34 à 19 joueurs. Short-stack au départ de cette troisième journée, Guillaume Maréchal fait partie des victimes : son deuxième ITM de l’été lui rapporte 9,534 dollars.


Le tirage au sort des sièges autour des deux dernières tables à placé Michel Abécassis en compagnie de Yann Brosolo. C’est avec un plaisir non dissimulé que nous retrouvons le second pour ses retrouvailles avec le poker live après un an et demi d’absence. Joueur plus que chevronné en ligne (pseudo : LastChance11), Yann a s’est jeté avec gourmandise dans les WSOP, arrivant sur le tard pour disputer les deux tournois auxquels lui donnaient droit sa victoire sur un satellite organisé par Winamax. La position de Yann à l’entame des demi-finales n’est pas idéale : à peine vingt blindes au milieu de jeunes grinders aux dents longues, et de vieux briscards comme le Néerlandais Govert Metaal (chaque fois que je lis ce nom, j’imagine un Terminator qui se serait rangé des voitures pour parcourir le circuit du poker). Yann connaît la chanson : « Tout peut aller vite… Dans un sens comme dans l’autre. » Yann a collecté 12 "bountys" jusqu'à présent, ce qui l'assure de repartir avec 6000 dollars de prix en plus de ceux garantis par la dotation (le prochain sortant empochera presque 10,000 balles, et plus de 330,000 dollars sont promis au vainqueur final).


Michel, de son côté, avait entamé le Day 3 en très bonne position, mais un gros coin-flip perdu avant la première pause du jour le rapproche numériquement de son compatriote. 

Face à nos deux Français, une assemblée de joueurs pour la plupart inconnus de nos services. J'ai tout de même reconnu le Hollandais Ruben Visser, catégorisé comme "diablotin" par Yann (il s'agit d'un compliment, notez)

Tout comme Yorane Kérignard et Aurélien Guiglini il y a quelques heures à peine, les destins des deux Français sont liés : on espère chaudement assister aujourd’hui à la première finale WSOP de Yann Brosolo, et la quatrième de Michel Abécassis.

Après avoir vu pas moins de six Français chuter sur la dernière marche ces quatre dernières semaines, nous attendons avec impatience qu'un Tricolore lave de nos bouches ce sale goût d'inachevé...

Presque la dernière chance

- 4 juillet 2015 - Par Florence

Event #66A - LUCKY SEVENS No-Limit Hold'em 777$ (Day 1)

L'avant-dernier tournoi avant le grand rendez-vous du Main Event a débuté ce vendredi matin à 10 heures. Si les organisateurs n'ont pas encore dévoilé le chiffre officiel d'entrants, le Day 1A semble avoir déjà réuni plus de 3 000 participants. Pas de panique pour les moins chanceux, ils pourront re-entry au Day 1B qui commencera à 19 heures. L'affluence devrait donc être massive pour cette dernière épreuve de No-Limit Hold'em.

Pour de nombreux joueurs, c'est la dernière chance de briller avant le Main, à l'image des Français Brian Benhamou et Valentin Messina. Si les tête connues ne se bousculent pas dans la Brasilia Room, j'ai néanmoins repéré Ilan Boujenah (photo), tout juste arrivé à Las Vegas, ou encore Claire Renault et Erwann Pecheux côté tricolore.

Un vainqueur EPT dans le fiel, le Polonais Dominik Panka

Discrets depuis le début du festival, les vainqueurs EPT Frederik Jensen (Madrid 2012) et Dominik Panka (PCA 2014) sont de la partie, tout comme les Américains Ben Yu, Faraz Jaka ou encore le Belge Kenny Hallaert.

Un deuxième vainqueur EPT, le Danois Frederik Jensen

À la pause de la mi-journée, les organisateurs en ont profité pour remettre son bracelet à Anthony Zinno, vainqueur du 25 000 dollars PLO jeudi soir. Tous les regards se sont tournés vers l'Américain, auteur d'un émouvant mais interminable discours assez moralisateur. Après avoir fait part de sa joie, Zinno a rapidement mis son exploit en perspective, le minimisant par rapport aux "vraies choses importantes de la vie" selon lui, la santé et l'amour des siens en premier lieu. Il a ensuite appelé tous les joueurs présents dans la salle à en faire de même, répétant plusieurs fois qu'il ne fallait pas oublier "la chance que nous avons d'être là".

Verdict à la fin du niveau 11 pour savoir si le speech du triple vainqueur WPT aura inspiré nos Français.