Winamax

Un cocktail un poil trop bien servi

- 26 mai 2019 - Par Benjo DiMeo

Le Day 2 se termine avec 20 joueurs
Une journée riche de 410 éliminations
Main Event 500 €
Liste complète des joueurs primés


SISMIX
Chez Winamax, on aime bien voir les choses en grand. Parfois un peu trop, il faut bien l'admettre. Prenez par exemple le Day 2 du Main Event du SISMIX. Une journée XXL et survitaminée qui renfermait au moins cinq sous-journées, facile. Plusieurs tournois dans le tournoi, joués sous amphètes, pied au plancher. 430 joueurs au départ, seulement 20 après dix heures et demie de jeu : 95% d'éliminés en un jour ! C'est un record dont personellement j'aurais pu me passer - attention, unpopular opinion : le SISMIX a sérieusement besoin d'un Day 3 calé avant la finale.

On rembobine. Midi. La marche forcée vers la bulle, d'abord. 100 éliminés en une heure. Les soldats short-stacks envoyés en première ligne, chair à canon fragile et facile à faire tomber, et quelques-uns mieux armés mais qui trébuchent pourtant. Plusieurs notables vont tomber avant l'argent, y compris au sein du Team : Guillaume Diaz, Leo Margets, Adrien Delmas et même le tenant du titre, Adrian Mateos.

SISMIX
Gérard Carbo, l'un des short-stacks ayant réussi à se sauver des griffes de la bulle

Deuxième phase : on arrête tout. Coup de frein. La bulle est là. Personne ne veut sortir là, maintenant. Il ne se passe plus grand chose, mais quand il se passe quelque chose, toute la salle vibre à l'unisson. De longues plages d'ennui suivies de brefs instants de terreur pure : le poker résumé dans ces moments. Plusieurs short-stacks doublent, poussent des soupirs de soulagement, tapent dans les mains du rail. Les autres, ceux qui ne font qu'attendre, grognent : c'est long ! Une heure et demie passe. Puis, un reshove avec As-x, l'autre (vainqueur sur le Highroller il ya trois jours) avait ouvert avec deux Valets, snap-call, Valet au flop, c'est plié. Hommage à Laurent Prudhomme, éliminé en 292e place, la pire place. La pire ? Peut-être pas, en fin de compte : il ne repart pas les mains vides, on lui offre son entrée pour l'année prochaine.

Streaming
Winamax TV est restée branchée tout au long du Day 2

C'est reparti (sur plein de tables) : la machine à éliminations s'affole de nouveau. Les shorts qui ont patienté durant les 90 minutes de la bulle s'en donnent à coeur joie. Certains passent entre les gouttes, la plupart disparaissent. Des gros stacks s'évaporent aussi rapidement qu'ils ont été longs à s'ériger au cours des deux journées précédentes. A la caisse, le qualifié Expresso fait la queue derrière un reg online en train de discuter avec un livetard, l'amateur qui jouait son premier tournoi raconte un bad beat au finale de l'an passé, le vainqueur du Highroller se demander s'il reste encore des tournois à jouer demain. Même tarif pour tout le monde : la fin du rêve. Mais avec un min-cash en poche, le séjour est payé, on peut déjà songer au prochain tournoi, d'ici une heure ou d'ici un an. A bientôt Erwann Pecheux, enchanté Francisco, qualifié Expresso venu du nord de l'Espagne, Sébastien, on se revoit à Vegas avec tes potes du KING5, content de te revoir Fake, on se retrouve à Top of the Pok Card-Jacking ?

YoungFanta
Acte suivant : la consolidation. Les chip-leaders comptent désormais leurs jetons en millions. Mais les chip-leaders de maintenant ne sont pas forcément ceux d'hier. On perd en cascade quelques-uns des animateurs des Day 1A, 1B, 1C, 1D, dont YoungFanta (photo) : le favori du CP avait le vent de face aujourd'hui. Le Main Event n'occupe désormais qu'une toute petite partie de la salle, les spectateurs sont plus nombreux que les joueurs. Les coups de poker changent de forme. On voit de moins en moins la rivière, sauf lorsque les jetons sont partis préflop. A ce stade, le poker n'est plus tant un jeu de cartes qu'un jeu de jetons. Les cartes parlent, certes, mais les chips font la conversation, ce sont eux qui envoient les messages avant le flop, au flop, sur le turn et la rivière. Le plus important ce ne sont pas les cartes, etc, etc. CarbonRH marque la table télé de son empreinte et enchaîne les gros pots devant une armée de viewers grandissante. Dernier pro du Team, Kool Shen s'inspire de Davidi Kitai, autant par ses hero calls musclés que par sa patience quand les cartes désertent le navire. Les regs de Winamax font leur loi : EN_VACANCES, Maracana et quelques autres montent des pions. Haygus porte haut la bannière du forum Wam-Poker, nous claque lui aussi un hero call de légende.

Pool party
Deux heures du matin. Epilogue. Dans toutes les têtes : la fatigue s'est installée. Ceux qui sont encore là sont soit les plus endurants, soit les plus en veine, ou alors une combinaison des deux. Tous ont forcément le Day 3 en tête, certains peuvent même s'imaginer en finale. Les spectateurs sont toujours aussi nombreux sur le stream, un peu moins dans la salle. Il faut dire que la compétition est rude : les side events font plus que jamais le plein. 547 inscrits sur le Monster Stack, plus de 100 sur le Ladies, un record, et ce alors qu'on a viré tous les mecs qui ont essayé de s'inscrire (on a les noms, si vous retentez le coup c'est tricard for life, les gars). Et ceux qui ont sauté ou n'ont pas envie de jouer ont rejoint la piscine, pleine à craquer pour le set de la tête d'affiche du festival, Henri PFR. Musique house de qualité, certains en perdent leur chemise et trébuchent dans la piscine, sans remarquer la présence d'EnjoyPhoenix dans le DJ booth.

Pool party
Le gong retentit. Le dernier quart d'heure fut terrible. Un allemand auquel on n'avait pas trop prêté attention fait le ménage et construit des gratte-ciels de jetons bleus, orange, gris. Les milliers de fans de CarbonRH qui squattent le stream depuis douze heures pleurent la disparition de leur chouchou en 21e place. Mais the show must go on, dès midi ce dimanche. L'ultime journée du SISMIX. Pour l'un des 20 joueurs du Day 3, cela sera une journée à 120 000 euros.

Benjo

Liste complète des joueurs primés sur le Day 3