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Top 5 : Musclez votre jeu en KO

Par dans

On arrête d'être trop gentil ! De la préparation au combat final, les meilleurs boxeurs du Team Winamax vont faire de vous une machine de guerre sur les tournois Knockout.

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Vous avez tout donné mais vous n'avez pas réussi à aller au bout de la 2 Million Week KO. En fait, vous ne vous êtes même pas qualifié pour le Day 2 et ce n'est pas pourtant pas faute d'avoir essayé... Alors que la deuxième édition des Winamax KO Battles pointe le bout de son fuselage (ce sera du dimanche 28 février au lundi 8 mars), l'heure est sans doute venue de repenser entièrement votre stratégie en matière de tournois Knockouts. Devenu progressivement le format de jeu le plus populaire de notre grille, avec des MTT disponibles à toutes heures et pour toutes les bourses, le KO reste l'objet de bon nombre d'idées préconçues et le théâtre de grossières erreurs d'appréciations, à cause de ces fameuses primes cash si aguicheuses. Avec l'aide de plusieurs membres du Team Winamax, dont certains ont signé leurs plus beaux exploits sur des épreuves Knockout, voici cinq conseils pour éviter d'avoir des déconvenues...

Late reg interdit

Aladin ReskallahQuitte à battre en brèche certaines idées reçues sur le format KO, repartons de zéro et reprenons les bases, telles qu'inscrites noir sur blanc sur notre page dédiée. "Sur les tournois Knockout, une partie de la dotation est consacrée au classement général classique, le reste est redistribué en primes d'élimination." Concrètement, cela veut dire que la moitié du prizepool (une fois le rake prélevé) est réparti sur la tête des joueurs. Autrement dit : à chaque bust, c'est une partie de la dotation qui disparait, pour filer dans la poche d'un autre joueur. Une seule façon donc de jouer pour l'intégralité de ce qui se trouve au milieu de la table : être là dès le coup d'envoi. Ô surprise, c'est exactement ce que préconisent l'ensemble de nos pros. "Il est important d'arriver le plus tôt possible, avance ainsi François Pirault. Cela permet de jouer pour le prizepool en entier. Lorsque l'on arrive en retard, une partie du prizepool a déjà été remportée par d'autres." D'autant que chaque bourreau conserve définitivement une fraction du capital acquis, qui ne sera pas distribuée dans l'échelle des gains finale. "Il est donc primordial d'essayer d'éliminer des joueurs car, dans le cas inverse, l'argent "s'envole" du prizepool, abonde Aladin Reskallah. Cela s'appelle l'érosion du prizepool." Un processus naturel donc, mais contre lequel il est possible de lutter.

Gaëlle BaumannMaintenant que l'on sait qu'il serait contre-productif de jouer un tournoi KO de la même façon qu'un tournoi classique, c'est à dire sans prendre en compte les bounties, penchons-nous plus avant sur lesdits bounties et ce qu'elles représentent. "Prenons un exemple, attaque la Professeure Gaëlle Baumann, qui s'était fendu de deux vidéos sur le sujet en janvier 2019. Nous jouons le Prime Time à 45 + 5 € l'entrée. 22,50 € va donc dans le prizepool et 22,50 € nous est attribué en tant que prime. Nous démarrons avec 20 000 jetons. Au lancement du tournoi, nos adversaires affichent des primes similaires de 22,50 € qui, en cas d'élimination, nous rapporteraient 11,25 € cash, soit 22,5% du buy-in." Jusqu'ici rien de bien compliqué pas vrai ? Alors poursuivons avec les chiffres, toujours avec O RLY. "En termes de jetons, ces 22,5% équivalent à 4 500 jetons. Ce montant est donc à ajouter dans le calcul d'un pot lorsque l'on se pose la question de savoir s'il faut payer ou non un joueur couvert à tapis." Une fois de plus, la démonstration par l'exemple reste la plus parlante. "Imaginons que nous avons un pot de 2 000 au départ du coup. Votre adversaire fait tapis pour 10 000 jetons. Dans un tournoi classique, il vous faudrait payer 10 000 pour gagner 12 000, soit une équité nécessaire de 45%. Dans un tournoi KO, en ajoutant au pot le montant du bounty, nous devrons toujours payer 10 000 mais dans un pot de 16 500, ce qui nous donne une équité nécessaire de 38% et donc de bien meilleures cotes. Loin d'être négligeable !" Vous vous sentez prêt ? Attaquons maintenant les choses sérieuses. - Flegmatic

Prenez le chiplead, et vite !

Pierre Calamusa ChipleaderQuelle est la condition indispensable pour éliminer un joueur lors d'un tournoi ? Détenir un plus gros stack que lui, pardi ! Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'une des choses les plus importantes dans un MTT joué au format KO est donc de monter des jetons rapidement, comme l'explique Aladin Reskallah : "Il est important de couvrir rapidement un maximum d'adversaires à la table, c'est-à-dire détenir plus de jetons qu'eux avant le début d'un coup, pour s'offrir une chance de les éliminer et de prendre leur prime." Si vous êtes particulièrement chaud, essayez carrément de devenir chipleader de votre table (pas du tournoi hein, on ne vous demande pas non plus la lune) pour avoir la possibilité d'éliminer un plus grand nombre d'adversaires, et ainsi multiplier vos chances d'encaisser des bounties. Alors surveillez de près la taille de votre tapis pour maintenir l'écart avec la concurrence, prévient Aladar : "Il sera par exemple parfois plus judicieux de ne pas payer une mise adverse avec un tirage : si celui-ci ne rentre pas et qu'on se retrouve avec un tapis plus faible que 2 ou 3 des adversaires à l'issue du coup, ce n'est pas une bonne chose..." Et comme nos pros vous l'expliquaient dans le paragraphe précédent, mieux vaut ne pas manquer le réveil si vous ambitionnez de vous imposer comme le boss de votre table : "S'inscrire dès le début permet de monter un stack pour couvrir les joueurs, confirme François Pirault, qui sait de quoi il parle puisqu'il a terminé 3e du 6-Max KO Championship lors des dernières Winamax Series. Ainsi, on ne débarquera pas à une table où tout le monde nous couvre et nous mettra la pression si on a un bounty sur notre tête et un petit stack." Vous savez ce qui vous reste à faire pour gagner instantanément le respect de vos adversaires quand vous arriverez à une nouvelle table... - Rootsah

Soyez méticuleux sur vos ranges

Au Texas Hold'em, il ne faut pas jouer les mêmes cartes à tout moment lors d'une partie (du moins, c'est fortement recommandé) : entre les tableaux de Nash et autres considérations diverses, les ranges de mains à utiliser varient souvent. C'est particulièrement vrai lorsqu'on joue un tournoi au format Knockout, où quelques critères spécifiques sont à prendre en compte. Et cela pourrait bien faire le bonheur des joueurs au style de jeu loose, comme le montre François Pirault : "Grâce à l'argent à gagner directement en sortant un joueur, il ne faut pas hésiter à suivre avec des mains plus faibles que d'habitude si un joueur qu'on couvre part à tapis, conseille le nouveau Top Shark. Et si nous couvrons des joueurs ayant peu de jetons, il ne faut pas hésiter à venir les jouer plus souvent."

7-2Un postulat particulièrement valable en bataille de blindes, comme le précise Romain Lewis : "Si on couvre largement notre adversaire, surtout en début de tournoi, il faut adapter les ranges de push en BvB. S'il est descendu a 15 ou 20% du stack de départ, on a le droit d'open-shove toutes nos mains, encore une fois car on a l'EV de prendre son bounty alors qu'on jouerait des ranges plus classiques dans un tournoi non-KO." Attention cependant à ne pas perdre sa lucidité : "Il faut prendre le temps de regarder à sa table s'il y a un petit tapis avant de regarder nos cartes, car cela peut aussi influencer les mains avec lesquelles nous entrerons dans le coup," avertit On_The_Road. Et si vous n'avez pu suivre à la lettre les conseils détaillés dans le paragraphe du dessus en conservant un gros tapis, il vous faudra adapter vos ranges au comportement prévisionnel de vos adversaires mieux fournis en jetons : "Lorsque nous sommes couverts avec un gros montant de bounty sur notre tête, nos adversaires vont souvent essayer de venir jouer contre nous ou relancer agressivement nos mises, continue François. Hormis les situations où l'on fait tapis directement, c'est le genre de situation où il faut resserrer notre éventail de main habituel. Nos mains les plus faibles ne seront plus profitables à ouvrir mais heureusement pour nous nos mains les plus fortes gagneront plus d'argent en moyenne car nos adversaires feront gonfler le pot pour nous."

BulleMais les stack sizes ne seront pas les seuls critères à prendre en compte pour jouer avec les bonnes ranges : l'état d'avancement du tournoi sera aussi primordial. "Quand vous perdez la moitié de votre stack en début de tournoi, par exemple quand vous ne possédez plus que 50 blindes sur une moyenne de 100 blindes, il va falloir utiliser une range d'open un peu plus tight que dans un tournoi normal, explique Romain Lewis. C'est la même chose si vous tombez rapidement à 40, 30 ou 20 blindes." Car vous l'aurez compris, être potentiellement « éliminable » devrait engendrer un comportement différent chez vos adversaires mieux lotis en jetons : "Dans ce cas, nos adversaires vont devoir jouer plus agressif contre nous, confirme le Girondin. Ils vont floater plus de mains, car ils ont l'EV de prendre notre bounty et ce dernier vaut beaucoup plus en début de tournoi étant donné qu'on est encore loin des places payées. Même raisonnement à la fin de la phase de re-entry, s'il ne vous reste plus que 30 blindes par exemple." - Rootsah

Pour l'amour du risque

Pour l'amour du risqueC’est dans l'ADN de tous les tournois KO, il est presque tautologique de le rappeler : c’est en éliminant des joueurs que vous allez gagner le plus d’argent. Respect total des attaquants : là où la patience et la survie sont volontiers récompensés dans un MTT classique, le format KO, lui, sourit à ceux qui prennent des tapis (et non pas « se prennent les pieds dans le tapis »). Pour ce faire, il faudra donc forcément jouer un peu plus relâché que sur le freezeout de papa. "Il faut avoir moins peur de ‘gamble’, et jouer des confrontations pré-flop avec des mains un peu plus faibles que d’ordinaire pour tenter de sortir un max d’adversaires", confirme Aladin. Pour son nouveau coéquipier, renforcer votre agressivité ne vous servira pas qu’à faire tomber les stacks adverses à zéro : cela pourra aussi vous permettre, plus simplement, de les dépasser au classement… et donc d’être en mesure de les éliminer sur le coup d’après. "Prenez plus de risques que d’habitude si cela vous permet de couvrir les joueurs qui ont un gros bounty", explique ainsi l'ex-double Top Shark. Pour Pierre Calamusa, une attitude « gamble » est souhaitable d’entrée de jeu : "C'est ce qui rapporte le plus pour un risque finalement minime." Mais attention, au fur et à mesure que l’on progresse dans le tournoi, l’importance des KO décline peu à peu (voir plus loin). Et gardez la tête froide, en n’oubliant jamais ces quelques questions suggérées par Gaëlle : "Est-ce que ce call met mon tournoi en péril si je perds ? Est-ce que j’ai assez de profondeur pour que la dynamique future ne soit pas modifiée ? Est-il préférable de conserver ce bloc à ce moment du tournoi ?" - Benjo

Ralentissez en fin de match

Guillaume DiazFélicitations, vous avez bien intégré les quatre conseils précédents et vous approchez des dernières tables. Le moment est venu de procéder à un réajustement de votre stratégie. "Dans les tournois KO progressifs, il est toujours important de prendre en compte l'évolution des bounties, précise Gaëlle Baumann. Bien sûr qu'il est important de chasser les grosses primes mais, selon l'avancement du tournoi, il est aussi primordial de penser à sa survie dans le tournoi. D'ailleurs, plus l'on avance loin, plus les bounties perdent de la valeur, puisque le montant en jetons que représente le bounty devient dérisoire par rapport à la taille des pots et des stacks." Justement le point développé par O RLY dans la première partie de cet article. "Pour aller chercher des sous, il faut viser un Top 20 ou une finale," synthétise de son côté LeVietF0u. Une TF autour de laquelle il conviendra de relativiser la taille des bounties : franchir chaque palier importe davantage que de s'emparer à tout prix de la prime du voisin, surtout sur des tournois aux affluences démesurées comme la 2 Million Week. "Sur des petits fields, on observe un plus gros écart dû aux bounties entre la première et la deuxième place, détaille Guillaume Diaz, car ils représentent une plus grosse partie de la dotation finale. Alors que sur des gros fields, l'argent est dilué entre tous les joueurs." Il suffit de comparer la valeur des bounties par rapport aux prix distribués entre les finales d'un Million Event à plus de 100 000 joueurs et d'un KO Championship à 839 entrants pour s'en rendre compte. Avouez que ce serait dommage de mettre un terme prématuré à votre one time pour une histoire de prime surévaluée. - Flegmatic

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