C'est dit : Lionel Messi a volé le Ballon d'or de Lewandowski. Le Polonais n'est pas le seul absent notable au palmarès.

Xavi

Troisième du Ballon d’or en 2009, 2010 et 2011, quatrième en 2012, Xavi Hernandez n’a connu qu’un malheur durant sa carrière : être contemporain de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. L’Espagnol gagne la Coupe du monde 2010 mais doit s’incliner devant l’Argentin. Une récompense sujette à polémique car au classement des journalistes, Messi n’apparaissait qu’en quatrième position. Le Néerlandais Wesley Sneijder, finaliste du Mondial et auteur du triplé Ligue des Champions-championnat-coupe d’Italie avec l’Inter Milan, l’aurait emporté sans ce changement de mode de désignation.

Thierry Henry

Éternel débat : le Ballon d’or doit-il récompenser le meilleur joueur à l’instant t ou bien le joueur le plus titré de l’année écoulée ? En 2006, l’Italien Fabio Cannavaro est l’un des piliers de l’Italie championne du monde. Mais il a pu compter sur Buffon en défense et Domenech en entraîneur adverse pour soulever le trophée. Cette année-là, Thierry Henry marque 27 buts en Premier League et 5 en Ligue des Champions. Le Français termine 3e, à trois points de Buffon, deuxième. « Cérémonie du Ballon d’or. Je termine sur le podium. En rentrant à la maison, mon père m’a sorti toutes les erreurs que j’avais faites dans la saison. » En 2003, Henry est le dauphin de Pavel Nedved. La deuxième place d’Arsenal en Premier League et l’élimination précoce en Ligue des Champions (sorti en poule par Valence et l'Ajax) lui sont fatales.

Franck Ribéry

En 2013, Ribéry a remporté la Ligue des Champions et la Bundesliga. Avec 13 buts et 22 passes décisives, il est logiquement cité parmi les trois favoris avec Ronaldo et Messi. La campagne de presse le place même favori numéro un. Le jury opte pourtant pour un Ronaldo qui ne remporte cette année-là aucun trophée majeur (malgré 69 buts toutes compétitions confondues). « Je me voyais Ballon d’Or, commentera le Français, six ans après. Encore aujourd’hui je pense que je le méritais. Je n’ai toujours pas digéré. »

Dejan Savicevic

En 1991, ils sont quatre joueurs de l’Étoile Rouge de Belgrade dans les 8 premiers d’un classement remporté par Jean-Pierre Papin : les milieux offensifs Dejan Savicevic (2e) et Robert Prosinecki (5e), l’attaquant Darko Pancev (2e lui aussi, à égalité de points) et le libéro Miodrag Belodedici. À Bari, le club yougoslave gagne la Coupe d'europe des clubs champions aux tirs aux buts contre l’OM après avoir éliminé le Bayern Munich en demi-finale. « La finale la plus moche de l’histoire du foot », selon le défenseur Mihajlovic. L’Étoile campe devant ses cages toute la rencontre, sans tirer profit du talent d’un Dejan Savicevic bientôt acheté par le Milan AC. Il deviendra là-bas un joueur majeur du club phare des années 90.

Brandao

Il est sans doute le plus grand joueur de l’histoire ayant porté les maillots de l’OM et du Chakhtar Donetsk. Brandao n’a jamais toucheo le Ballon d’Or mais sa saison 2009/2010 est fabuleuse. Il marque la bagatelle de quatre buts lors des douze premières journées, dont celui de la victoire au stade Léon-Bollée du Mans. Il participe évidemment au succès européen face au FC Zurich avec un but capital (le sixième du 6-1) puis marque l’histoire de la Coupe de la Ligue avec un doublé et une passe décisive en huitième de finale contre l’AS Saint-Etienne. « Il a le génie des Brésiliens et la froideur des Allemands devant le but », commente son compatriote Pelé. En demi-finale, il élimine à lui seul le grand Toulouse FC (2-1 après prolongations) avant de remporter la finale face à Bordeaux. Sacré champion de France, Brandao sera étonnamment absent du palmarès du trophée de France Football.

Les pages à suivre