Ligue des Champions : les vainqueurs surprises

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Personne ne l’avait vu venir, et pourtant, Dortmund défiera le Real Madrid samedi soir. L’exploit est-il possible ? Voici des raisons d’y croire.

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11 ans après sa défaite contre le Bayern, le Borussia Dortmund est de retour à Wembley pour y disputer une nouvelle finale de la Ligue des Champions. Il faudra un miracle pour battre un Real Madrid que tout le monde voit déjà vainqueur, mais l’histoire l’a montré, dans le football, rien n’est acquis.

Les cotes ne se trompent jamais, c’est le football qui les contredit. En début de saison, le BVB était évalué à @25 pour atteindre la finale de la compétition, et à @60 pour une victoire finale. Les Allemands avaient donc 4% de chance de faire le voyage jusqu’à Londres, et seulement 1,67% de soulever le trophée. Impossible à réaliser ? Pas tant que ça : dans l'histoire de la C1, de nombreuses équipes ont réussi à déjouer les pronostics.

1982 : Aston Villa

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Champion d’Angleterre en 1981, Aston Villa s’octroie le droit de disputer la première Coupe des Clubs Champions de son histoire la saison suivante. En championnat, tout ne se passe cependant pas comme prévu : à la mi-saison, les Villans sont au bord de la relégation, et l'entraîneur Ron Saunders décide de démissionner. Difficile alors d’imaginer les Anglais, novices à ce niveau-là, remporter une coupe d’Europe.

Son adjoint, Tony Barton, prend la relève avec brio et assure le maintien du club. Villa se met alors à rêver, et écarte tour à tour le Dynamo Berlin, le Dynamo Kiev puis Anderlecht, avant de retrouver le Bayern Munich en finale. Triple vainqueur de la compétition entre 1974 et 1976, le Bayern est le favori logique. Pourtant, Aston Villa tire son épingle du jeu et s’impose (1-0).

1986 : Steaua Bucarest

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Un club roumain qui remporte une Coupe d’Europe, c’est assez rare pour être souligné. Surtout quand personne ne s’y attend ! Dominateur dans son championnat, le Steaua Bucarest n’a que très peu d’ambitions en Europe au milieu des années 80. La Roumanie commence à former quelques bons jeunes joueurs et table plutôt sur une participation aux quarts de finale de la compétition. Mais l’appétit vient en manger, et au fil des exploits, le Steaua atteint la finale contre Barcelone. À Séville, les Catalans évoluent quasiment à domicile, dans un stade acquis à leur cause. Pourtant, ils ne parviennent pas à trouver la faille, face à une équipe roumaine qui défend corps et âme. La décision se fait alors aux tirs au but. Le gardien roumain réussit l’exploit : il arrête les quatre tentatives blaugranas. Malgré l’échec de László Bölöni, le Steaua soulève la coupe aux grandes oreilles (0-0, 2 t.a.b à 0).

1991 : Etoile Rouge de Belgrade

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Le rêve brisé. C’est par ce titre que l'Équipe qualifiera la défaite de l’Olympique de Marseille au lendemain de la finale de Bari en 1991. Après avoir éliminé l’immense favori, le Milan AC, en quarts de finale, l’OM fait office de favori de la compétition. En finale, les Phocéens affrontent l’Etoile Rouge de Belgrade. Le plan des Yougoslaves est simple : défendre, et tenir jusqu’à la séance de tirs au but. Marseille domine la rencontre mais bute sur une défense de fer. Le plan de Belgrade se déroule à merveille, et les Yougoslaves finissent par s’imposer aux penalties. Cruel.

1995 : Ajax Amsterdam

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Au début des années 70, l’Ajax Amsterdam, emmené par Johan Cruyff, est la meilleure équipe d’Europe et remporte trois fois de suite la C1. Mais, quasiment 25 ans plus tard, l’Ajax a perdu de sa splendeur et reste connu pour le football qu’il prône et les jeunes joueurs qu’il forme. Parmi eux, Patrick Kluivert (18 ans), Clarence Seedorf (19 ans), Edgar Davids (22 ans) ou encore Marc Overmars (22 ans). Cette génération dorée, emmenée par Luis van Gaal et épaulée par des joueurs expérimentés comme Frank Rijkaard ou Danny Blind, atteint la finale de la Ligue des Champions 1995. Les Néerlandais y retrouvent le grand Milan AC, tenant du titre, qui dispute sa troisième finale consécutive. Comme un symbole, c’est le jeune Patrick Kluivert qui inscrit le seul but de la rencontre. L’Ajax crée alors l’exploit face à l’immense favori et peut remercier son centre de formation.

2004 : FC Porto

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En 2003, Porto réalise le triplé Coupe-Championnat-Coupe UEFA et se qualifie pour la Ligue des Champions la saison suivante. À sa tête, un entraîneur qui monte : Jose Mourinho, 40 ans à peine. À Porto, le “Special One” construit son équipe autour de son magicien, Deco. Le milieu de 26 ans, encore méconnu sur la scène européenne, est le maître à jouer d’une équipe séduisante, qui réussit plusieurs tours de force. Les Portugais éliminent notamment Manchester United en huitièmes de finale, puis Lyon en quarts, avant de sortir La Corogne en demi-finale. La finale contre Monaco restera comme l’une des plus surprenantes de l’histoire. Les joueurs de Mourinho domineront celle-ci de A à Z, ne laissant peu de place au suspense : 3-0, et un deuxième trophée européen en deux ans.

2025 : Stade Brestois

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Qualifié surprise pour cette Ligue des Champions nouvelle formule, le Stade Brestois, troisième de Ligue 1 UberEats en 2024, poursuit sa route l’année suivante. Real Madrid, Bayern Munich, Manchester City : tout le monde subit l’enfer du Roudourou (stade choisi par Brest pour disputer l’Europe, Francis Le Blé n’étant pas aux normes), et le Stade Brestois d’Eric Roy se faufile en demi-finale. Une demie franco-française puisque c’est face au PSG que Brest obtient son billet pour la finale de la Ligue des Champions. À Munich face à l’Inter Milan, la belle histoire vient d’Hugo Magnetti. Ardemment courtisé par le FC Nantes où il aurait pourtant pu jouer le maintien, Magnetti a fait le choix de rester à Brest, tout ça pour être titulaire en Ligue des Champions. Le milieu de terrain brestois inscrit le seul but de la rencontre, et Brest offre à la France sa seconde coupe aux grandes oreilles. À jamais les deuxièmes.

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