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Mesdames et messieurs, bienvenue à bord de mon premier blog au sein du Team Winamax, placé sous le signe du voyage. Si vous ne m’avez pas beaucoup vu en ce début d’année autour des tables ou sur les réseaux sociaux, c’est normal. Je suis parti faire un voyage de trois semaines prévu depuis plusieurs mois dans un pays de rêve : la Nouvelle-Zélande. L’occasion de vous offrir ce long article, entre guide touristique et ressentis personnels, pour vous détailler ma façon d’appréhender les voyages et les liens que j’y trouve avec le poker.

L'appel du kiwi

Pont

En octobre dernier, César, un très bon ami, m’annonce qu’il va prendre une année sabbatique pour aller travailler/voyager au pays des Kiwis (surnom usuellement donné aux Néo-Zélandais). Moi-même grand amateur de kiwis, je propose de le rejoindre pour quelques temps, afin de pouvoir visiter ce pays dont on m’a tant vanté les magnifiques paysages. On se met d’accord sur ces modalités : road trip de trois semaines en mode sac à dos, camping sauvage et randonnée pour découvrir la beauté naturelle de la NZ. Le plan est de passer deux semaines sur l’île du sud, et une au nord, en évitant au maximum les grandes villes.

Pour l’occasion on achète une vieille Nissan Prairie aménagée pour les road trips, « sobrement » prénommée Djézon (c’est Jason mais dans le nord de la France, promis ce n’est pas moi qui aie choisi).

Voiture

Djézon dans son habitat naturel

Seulement six jours après le dénouement de la Top Shark Academy, je me retrouve à l’aéroport de Gatwick pour l’un des voyages les plus longs du monde : 25 heures de vol dont 6 heures d’escale. Plus de 18 000km de trajet, ça ne se fait pas comme ça. Come on, here we go !

L’île du sud

Avion

L’île du sud est selon moi la plus intéressante à visiter. Si vous allez en NZ pour un court séjour (trois semaines ou moins), je dirais qu’il est primordial d’y passer la majorité de votre temps - du moins si votre intérêt est de voir des paysages et de profiter de la nature, ce qui était mon cas. Mon avion atterrit au sud, à Queenstown, sans doute l’un des plus beaux lieux au monde où il est permis de se poser : l’arrivée entre deux montagnes nous transporte directement en Terre du Milieu, sans oublier les nombreux lacs d’un turquoise incroyable. César passe me prendre à l’aéroport et nous partons direction Wanaka.

Wanaka

Wanaka

C’est ici que mon pote a passé la majorité de son temps pour travailler, une ville très relax située au bord d’un lac connu pour l’arbre qui y pousse en plein milieu (photo). Un phénomène plutôt cocasse mais non moins sublime. J’ai eu la chance de rencontrer tous ses potes - des personnes vraiment intéressantes et sympathiques, venant de tous horizons différents - avec qui on a pas mal rigolé pendant les deux jours passés là-bas. A côté de Wanaka je vous conseille plusieurs spots sympas de rando comme Roys Peak, ou un peu plus loin Rob Roy Glacier.

Les Catlins et le sud de l’île du sud

Catlins

Cette partie du voyage est clairement l’une de mes expériences préférées. Les paysages sont à couper le souffle, les plages paradisiaques et immenses, les forêts denses et peuplées d’une faune et d’une flore incroyablement riches. Si je devais revenir, j'y passerai plus d’une dizaine de jours pour profiter de tous les endroits que cette zone a à offrir.

Là-bas nous avons eu la chance de pouvoir côtoyer des animaux sauvages que je n’avais vus qu’au zoo avant cela : des pingouins en liberté à quelques mètres de nous, des lions de mers qui sortent de l’eau et passent à côté de nous sur la plage dans le plus grand des calmes. Lors d’une sortie plage à Curio Bay, on a même pu nager pendant une quinzaine de minutes avec des dauphins !

Catlins 2

Les zones de camping aussi sont au top. C’est très calme, il y a très peu de monde et on installait nos tentes à quelques mètres de la plage. Autant dire que ça ne faisait pas partie des réveils les plus durs de ma vie !

Aoraki (Mont Cook) via les lacs Tekapo & Pukaki

Pukaki

Après la mer, la montagne ! On a d’ailleurs fait deux passages à Aoraki car les intempéries nous ont empêché d'aller faire un tour sur la côte ouest. Je conseille vivement d’aller faire un tour aux lacs Tekapo & Pukaki (photo), ça vaut le coup d’œil. Autour du Mont Cook on peut trouver des randonnées assez incroyables pour tous les niveaux.

Pour les plus sportifs, il y a un superbe point de vue depuis Muller Hat et vous pouvez même y rester camper la nuit avant de redescendre. Par contre, il fait froid donc il faut s’équiper en conséquence. Pour la petite histoire, un matin, après avoir dormi dans la voiture, je sors avec mon combo short/tee-shirt préféré pour partir en rando mais, rapidement, je trouve qu’il fait un peu froid. Forcément, le compteur affiche -3 degrés ! Promis maman je me suis bien habillé pour ne pas tomber malade.

Aoraki 2

La randonnée à travers Hooker Valley est très facile (entre deux et trois heures), on peut passer sur des ponts suspendus au-dessus des torrents (photo), dans une superbe vallée, avec une arrivée sur un point d’eau très sympa.

Abel Tasman

Abel Tasman

Même si nous ne sommes pas restés longtemps, c’est vraiment un endroit parfait pour chill : des petites plages éparpillées à droite, à gauche, où l’on rencontre très peu de monde. On peut d’ailleurs faire un trail de plusieurs jours dans la région, bien placé sur ma liste de choses à faire lors d’un futur retour au pays des Kiwis !

French Pass

French Pass 1

On clôture notre séjour au sud avec le French Pass (non non, rien de chauvin là-dedans) qui offre une vue imprenable sur les Marlborough Sound. Après une heure et demie de gravel road, on peut alors se délecter (oui, encore) de magnifiques paysages tout droit sortis des plus beaux comptes de voyage Instagram (#NoFilter). Au bord de la mer sur notre lieu de camping, on a pu observer pendant de longs moments de majestueuses raies - je parle bien évidemment des animaux marins.

Après ces deux magnifiques semaines rythmées par des rencontres enrichissantes et des paysages plus marquants les uns que les autres, direction Picton pour prendre le ferry vers Wellington.

L’île du nord

Wellington

Troll

Il règne une très bonne atmosphère là-bas, avec quelques brasseries artisanales de qualité (Garage Project est un bon plan mais les bières y sont très originales), et une rue principale - Cuba Street - remplie de restaurants et de bars et pubs en tout genre. Cela dit, avec la météo horrible qu’on a eue, autant vous dire qu’on a préféré boire quelques pintes bien au chaud et au sec plutôt que de s’essayer à une visite poussée de la ville. Petite mention spéciale au musée Te Papa, must see principalement pour son exposition sur la Première Guerre Mondiale et les Maoris.

Pour finir dans la ville, en tant que fans du Seigneur des Anneaux, impossible pour nous de louper WETA, l’atelier qui a préparé les costumes et armes pour les deux trilogies cinématographiques de Peter Jackson.

Hobbiton

Hobbiton 1

J’imagine que ce décor ne vous est pas étranger ? Hobbiton c’est le village des Hobbits, ces courageux semi-hommes aux pieds poilus accomplissant des épopées fantastiques dans les sagas Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux. J’ai vraiment adoré me retrouver dans cet univers, immergé dans ce petit village reconstitué. Pendant un court instant on s’évade de notre monde réel et on finit notre visite avec une bière à la Green Dragon Inn. Même à 9h du matin ça se prend, et puis ça doit bien être l’heure de l’apéro quelque part !

Cape Reinga via Ninety Mile Beach

Cape Reinga

Pour finir notre séjour, nous partons pour l’extrême pointe nord de l’île du nord : Cape Reinga, là où la mer de Tasman rencontre l’océan Pacifique. Pour ce faire, on emprunte alors la 90 Mile Beach, une plage de 88 miles (environ 140km) où les véhicules motorisés sont autorisés à rouler. Il n’en fallait pas plus à notre Djézon national pour se croustiller des pointes à 100km/h (ne rigolez pas, même sur les routes il a du mal à les dépasser). Le sable étant plat et dur, il est presque plus facile de rouler là-dessus que sur des routes traditionnelles. Cette plage est énorme car les véhicules loués n’ont pas le droit de rouler dessus et le trafic y est très faible. On pouvait donc laisser notre véhicule au milieu de nulle part pour partir se baigner ou surfer.

Mais si pour y entrer c’était une autoroute, la sortie devait se faire en traversant une rivière… avec notre Nissan Prairie Joy, une voiture familiale. Mais rien n’est impossible pour Djézon et après quelques kilomètres dans l’eau, nous avons pu rejoindre la route malgré quelques passages compliqués. Petite frayeur tout de même le lendemain lorsque nous avons dû reprendre la route dans le sens inverse et que l’eau a dépassé le capot, menaçant gentiment de plier la voiture. Mais du haut de ses 210 000 kilomètres, plus rien ne l’effraie notre carrosse !

Une fois au cap, je vois un panneau annonçant Paris à plus de 18 000kms d’ici, me rappelant que l’inévitable deadline arrive dans deux jours et qu’il est temps de repartir vers Auckland prendre mon avion.

Malheureusement la météo ne nous a pas permis d’aller marcher autour du Tongariro, l’une des plus belles montagnes de Nouvelle-Zélande, probablement l’un de mes plus grands regrets sur l’île du Nord. Si je reviens, croyez bien que je ne le manquerai pas.

Un bilan personnel riche en enseignements

Pendant ces 21 jours sur place, et les quelques 5 600kms parcourus, j’étais loin du confort du Hilton de Prague ou du Arts à Barcelone. Mais si l’on veut profiter au maximum de la Nouvelle-Zélande, le mieux est d’avoir un Van pour vadrouiller ou, à défaut, une voiture assez grande et bien aménagée. La nôtre par exemple n’avait que les deux places de devant et, sur l’arrière, une fine table en bois sur laquelle on avait posé un matelas fin. En dessous de cette table, on pouvait disposer nos diverses affaires (tentes, duvets, jerricane d’eau, réchaud à gaz, conserves, pâtes et riz, etc…). 90% de nos repas étaient composés de pâtes/riz avec de la sauce tomate et du fromage acheté en bloc de 1kg. Et le fromage là-bas, ce n’est pas fameux, surtout quand il reste toute la journée dans la voiture au chaud !

Pour les nuits c’était simple : la première semaine quand nous étions trois, je dormais dans une tente, et ensuite dans la voiture avec César. On allait de camping en camping, souvent en mode sauvage et l’expérience a vraiment été enrichissante pour moi, à tous points de vue.

Tente

Le petit nid douillet(comme David)

La première semaine fut vraiment stimulante à cause de la transition brusque. Passer de son confort et de sa petite vie aseptisée à dormir dehors dans une tente sur un tapis de sol et ne pas prendre de douche pendant une semaine, c’est loin d’être simple (on allait quand même se baigner dans des lacs et dans la mer, on n’est pas des animaux non plus !).

D’accord c’est bien beau tout ça me direz-vous, mais pourquoi tu nous parles de ça ? C’est très simple, dans la vie il faut sortir de sa zone de confort. C’est sûr que ce n’est pas facile, il y a eu plein de moments difficiles pendant mon séjour : dormir dans la voiture avec les portes ouvertes car il fait hyper chaud, mais en échange se faire défoncer par les moustiques et les sandflies. Puis se retrouver avec plus de 50 boutons sur le corps, se manger des coups de soleil, composer avec le manque de sommeil, faire 250kms par jour, supporter la pluie, l’humidité qui fait que nos affaires ne sèchent jamais (et l’odeur s’en ressent dans toute la caisse), manger des pâtes tous les soirs… BREF, vous avez compris le délire ! Je ne suis pas en train de vous dire que la Nouvelle-Zélande ce n’était pas bien, au contraire. D’ailleurs, ce n’est pas parce que les conditions sont difficiles que le ressenti n’est pas positif.

Et justement, il y a énormément de choses à en retirer. Le fait de dormir dans des conditions « compliquées » m’a fait réaliser la chance qu’on a d’avoir un toit sur notre tête et un lit pour dormir. Je me suis rendu compte qu’on faisait partie des privilégiés. Je le savais déjà, mais dans ce cas c’était différent : je l’ai ressenti. La première nuit que j’ai passé dans une auberge de jeunesse sur un lit que j’aurais qualifié à l’époque de « pourri », c’était le paradis. La notion de valeur des choses a beaucoup changé pour moi depuis ce voyage et j’apprécie  beaucoup plus les petits plaisirs de la vie.

French Pass 2

Exemple très simple pour illustrer tout ça : lors du vol aller (environ 25 heures cumulées) je n’étais pas vraiment confortable dans l’avion, ce n’était pas une situation agréable, à la limite même du désagréable. Lors du retour, une fois dans l’avion, la première chose qui me vient à l’esprit c’est : "Non mais cette avion est incroyable. Il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, les sièges sont confortables, on me sert un plat chaud, même plusieurs !" Vraiment, j’ai apprécié les vols. Pourtant la situation initiale est toujours la même, l’avion est toujours le même.

C’est à ce moment qu’on réalise que la façon dont on voit les choses, qu’on les estime, a une influence majeure sur notre vie en générale. Changer sa façon de penser vers une manière plus positive change également vos expériences de vie, et celles de votre entourage. Cela passe par la reconnaissance des situations d’une manière plus objective, sans réfléchir à ce qui pourrait être mieux ou différent. Acceptez ce qu’il se passe et extrayez-en le positif. Prenez ce conseil et vous verrez que la vie aura beaucoup plus de saveur, alors qu’intrinsèquement elle n’aura pas changé.

Ce voyage m’aura aussi reconnecté avec la nature. J’ai dormi dans des forêts, autour de lacs, côtoyé des animaux sauvages, médité sur la plage ou sur des montagnes. On reprend goût aux petits plaisirs de la vie, on vit plus simplement et le plus important : on se retrouve avec soi-même. Toutes les distractions, que ce soit les réseaux sociaux, les obligations de la vie quotidienne, le métro-boulot-dodo font que notre vie devient une immense routine où la question pourtant fondamentale, "Comment je vais moi, en ce moment ?" n’existe plus. Un autre conseil que je peux alors vous donner c’est : prenez du temps pour vous, vous le méritez. Que ce soit par de la méditation, de la sophrologie ou toute autre pratique (yoga, tai chi, …), prendre entre dix et quinze minutes par jour pour vous poser vous fera un bien immense.

Aoraki 1

Pour conclure et résumer ce premier (et long) blog, je dirais que le plus important à retenir c’est de foncer. Sortir de sa zone de confort est un cercle vertueux. C’est très dur, mais on progresse personnellement, on grandit, on apprend de nouvelles choses et au final on est heureux devant le travail accompli. Dès que l’on ose sortir de sa zone, il devient alors plus facile de le faire la fois suivante, et ainsi de suite. Comme dit le proverbe : "Travel broadens the mind", soit littéralement, "Les voyages élargissent l’espritJe ne peux donc que vous encourager à prendre vos valises et voyager si vous en avez les moyens ! Pas la peine de partir loin, l’expérience est le plus important, pas la destination.

Pour ma part, j’ai eu le temps de beaucoup réfléchir pendant cette période à mes objectifs dans le poker et ils sont élevés. Ce petit break annuel m’a donné une pêche d’enfer pour aller chercher les plus grosses perfs, que ce soit sur les tables online de Winamax ou sur le circuit live, où je serai très présent cette année encore.

On se retrouve très vite pour la Finale du Winamax Poker Tour à Paris où je serai présent dès le coup d’envoi du Highroller ce mardi. Merci d’avoir pris le temps de me lire et je vous fais des gros bisous (barbus) !


Ragnarok235

Tous ses pairs vous le diront : le vainqueur de la Top Shark Academy 2018 est l'un des talents les plus prometteurs de sa génération.

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