Plusieurs fois dans ma vie, j'ai ressenti une frustration pesante, le sentiment de ne pas pouvoir profiter à fond du moment présent. Pourtant, sur le papier, ma situation avait toutes les raisons de me rendre heureux. Je suis sûr que cette sensation, vous l'avez tous déjà ressentie à un moment ou un autre. Alors, comment l'expliquer ? Notre esprit se retrouve préoccupé, comme si la peur et l'inquiétude prenaient le dessus. Nos pensées, notre petite voix intérieure et nos émotions nous empêchent de profiter à 100% du moment présent, alors que c'est justement la clé du bonheur. Rappelez-vous votre enfance, à gambader dans les prés sans se soucier de rien, à jouer au foot des heures et des heures, en kiffant, sans jamais se soucier du temps qui passe...
Ça fait maintenant un petit moment que je m'intéresse au développement personnel et au bien-être. Un terme qui revient souvent dans mes lectures m'interpelle : la gratitude. Elle augmenterait notre bonheur de 25%, rendrait certaines entreprises plus productives, baisserait la tension arterielle, améliorerait les relations conjugales, développerait l'estime de soi, aiderait à soigner les maladies cardiaques, sauverait la faim dans le monde, transformerait le plomb en or et permettrait de gagner tous ses flips, entre autres. Bon, j'exagère un peu, mais que veut dire tout ce tintouin ? C'est quoi, au juste, la gratitude ? Et comment l'introduire dans mon quotidien ?
Le terme gratitude vient du latin piera gralamusa, qui signifie finir chipleader à chaque fin de Day 1 avant d'aller bouffer dans un étoilé. Enfin presque, il vient du latin gratitudinem, qui exprime la grâce, la reconnaissance. Non, je ne ferai pas de vilain jeu de mot avec la dernière syllabe, c'est promis.
Résumé de l’épisode précédent : entre Romain Lewis et le Main Event des WSOP, l'histoire d'amour a débuté bien avant son premier voyage à Vegas, dès l'adolescence, lorsqu'il regardait, fasciné, les retransmissions du plus beau tournoi du monde sur YouTube. Pour sa troisième participation, Romain est plus excité que jamais à l'idée d'entamer le marathon...
4 juillet 2019. Fête nationale américaine. Pour les joueurs de poker, un autre genre de feu d’artifice : le coup d’envoi du plus beau tournoi du monde. J’ai choisi le Day 1A comme point de départ du Main Event et pour l’instant, mon Vegas 2019 à un goût de piquette en comparaison du millésime 2018. Je compte 3 min-cashes seulement, pour un total de 6 500 $ de gains. Décrit comme ça, c’est pas si mal mais je ne parle ici que des rentrées brutes : en comptant les 22 tournois où je n’ai pas fait de résultat, on arrive à
une ardoise dépassant les 40 000 €. Heureusement, ce n’est pas la première fois que je subis un
run aussi mauvais en aussi peu de temps, et l’impact est bien moindre qu’il ne l’aurait été il y a quelques années. Au contraire, même : ma motivation est au plus haut car j’ai conscience que le tournoi qui va débuter peut changer plus que mon Vegas, plus que mon année.
Il pourrait changer ma vie.
Avant l’heure H, je me suis fixé quelques lignes de conduite à suivre méticuleusement au cours du Day 1. Premier objectif : faire preuve d’assez de recul pour visualiser le tournoi dans son intégralité (dix journées, tout de même !), savoir à quel moment se joueront les mains clés, et garder en tête que le Day 1 ne représente que les premiers kilomètres d’un marathon. Ce Day 1 est forcément plus important que tous les autres Day 1 de l’année :
il ne... Lire la suite
On est le deuxième dimanche du mois de septembre. Les Winamax Series tournent à plein régime et normalement, ma tête devrait être occupée à une chose et une seule chose : la compétition online. Depuis mes 18 ans (c'était il y a six ans, déjà !), je n'ai pas loupé une seule édition des Series. L’idée de jouer tous ces gros events devrait faire battre mon coeur plus fort, comme d’habitude, mais aujourd’hui j'ai la tête d’ailleurs. C’est bien de ça dont je vais parler dans cet article (et les prochains) : pourquoi, deux mois après les faits, mes pensées continuent de régulièrement m'emmener à Vegas ? Comment ai-je vécu intérieurement les dix journées du Main Event des WSOP ? Comment j'ai fait pour passer des 60 000 jetons de départ à une apogée de 12,5 millions sept jours plus tard ? Dans la tête d’un... gars en plein rêve éveillé, c’est parti !
L’édition 2018 du Main Event fut la deuxième plus grosse de l’histoire des WSOP. Un tournoi qui accueille 8 500 joueurs mais en fait rêver tellement plus. Le rêve américain, avec deux cartes en mains. Un rêve que je me prends encore à vouloir revivre un peu trop souvent, en remontant mon fil d'actualité Instagram. Une poignée de photos, mais surtout des tas et des tas de sentiments toujours aussi puissants…
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Retour en arrière. Nous sommes au lendemain de mon élimination en 60e place. Je suis complètement dans les vapes. Session « cool down » avec le coach Stéphane Matheu. Les thèmes : acceptation et analyse de la performance. Il y avait beaucoup de points positifs à retirer mais le plus important était d’accepter le fait que j'allais avoir mal pendant un bon moment. Combien de temps ? Impossible de savoir, mais il était certain qu'essayer de... Lire la suite
C'est un bail de six ans au sein de la maison Winamax qui s'achève aujourd'hui pour Sylvain Loosli... mais on le retrouvera bien vite au rendez-vous des grosses compétitions pro. Bonne chance !
L'aventure avait débuté en 2013, au moment même où tous les projecteurs de la planète poker se braquaient sur lui. Après bien des voyages, des centaines de tournois joués, des tables finales en pagaille et une jolie collection de trophées accumulés, un chapitre se referme aujourd'hui pour Sylvain Loosli : celui du Team Winamax.
Six ans après avoir intégré l'équipe au moment d'atteindre la finale du tournoi de poker le plus prestigieux du monde, Sylvain en ressort transformé. Pas seulement au niveau du palmarès, l'un des plus enviables du poker français (7,5 millions de dollars accumulés rien qu'en live, ce n'est pas rien) mais aussi, forcément, sur le plan humain. "
Je suis content de l'expérience. Le Team est une vraie famille, on se tire vers le haut. J'ai appris sur moi-même et je me suis épanoui tout en faisant ce que j'aimais le plus faire. Même si l'aventure s'arrête, je n'ai aucun regret."
Flashback : été 2013, le Main Event des World Series of Poker bat son plein à Las Vegas. A mesure que les journées passent, un joueur français commence à se détacher du lot au milieu des milliers de participants. Il dispute pour la première fois le "Big One" et son visage nous est inconnu mais déjà en coulisses, des voix s'élèvent : ce Sylvain Loosli, il faut le surveiller de près. Un joueur de cash-game, ancien étudiant en école de commerce. Discret, mais bosseur, du genre qui gagne gros depuis déjà un moment. Dans l'ombre, sur Internet, sans faire de vagues. Avec le Toulonnais alors âgé de 26 ans, le premier contact est...
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Dans ce nouveau billet de blog, je vais vous parler d’autodiscipline, et pourquoi j’estime que travailler votre discipline vous aidera fondamentalement à atteindre vos objectifs et être plus heureux au quotidien !
Avant d’évoquer la discipline dans votre routine journalière, parlons de son utilité dans le poker. Pour devenir joueur accompli (et donc gagnant !), il est évident que vous devez être méthodique dans vos prise de décision. On parle-là de la sélection des mains préflop, de ces tirages qu'il ne faut pas payer si on n'a pas la cote, des grosses mains qu'il faut savoir abandonner dans les situations où vos adversaires ne bluffent jamais ou presque… Évidemment, cette rigueur se construit fur et à mesure que vos connaissances et votre expérience du jeu se développent, mais cela fait partie des fondations pour devenir un joueur de poker gagnant.
A quoi ressemble l’autodiscipline dans mon quotidien ? En quoi m’est-elle utile ? Mon cas est bien entendu spécifique à mon activité de joueur pro, mais je pense qu’il peut être adapté à n'importe quelle activité. Personnellement, je pense que m’astreindre à ma routine journalière est très important pour « gagner » mes journées. Cette routine se décompose généralement comme ceci : 15 minutes de méditation dès le réveil pour démarrer la journée avec les idées claires, puis idéalement une session de sport peu de temps après. Ainsi, quel que soit mon programme et quoi qu’il arrive ensuite au cours de la journée, j’ai le sentiment d’avoir fait au moins quelque chose d’utile pour moi-même, mon développement personnel et mon bien-être. Observer une routine matinale de ce type vous aidera à vous imposer une certaine autodiscipline, que vous pourrez ensuite transposer à...
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