Winamax

[Blog] Cœur Caraïbes

Par dans

Facebook Blog Musta

Ciao ragazzi !

Comme vous le savez, décembre a été un mois bien rempli pour moi : je me suis envolé aux Bahamas pour y jouer les WSOP Paradise. Je me suis donc installé à Nassau, et plus précisément à l’Atlantis, un lieu auquel je suis particulièrement attaché car j’ai participé plusieurs fois à la PCA. J’y ai tellement de bons souvenirs que c’est comme ma deuxième maison.

Tout d’abord, j’ai participé à un tournoi bounty à 1 650 $, sur lequel je me suis classé 82e. Ce MTT proposait des primes énormes ! La plus grosse, de 500 000 $, a été gagnée par le mec qui m’a éliminé... J’ai joué mon meilleur poker, j’avais des bonnes sensations, mais malheureusement j’ai perdu plusieurs coups à tapis pour des bounties et un énorme coinflip avec deux Dames contre As-Roi. J’ai voulu oublier cette déception au plus vite et enchaîner sur le tournoi suivant, un 3 000 $ 6-Max. Tout se passait bien, puis à la bulle j’ai perdu à tapis préflop avec une paire d'As. J’ai été éliminé peu après. Malgré ce coup dur, j’étais encore confiant dans mon jeu.

Il était donc temps de jouer le Main Event à 5 000 $, un tournoi fantastique où le gagnant empochait deux millions de dollars. Les débuts ont été difficiles, puis à la bulle les choses ont bien tourné pour moi. Grâce à deux spots favorables à la fin du Day 1, j'étais bien placé au chipcount. J’ai joué ma première main en me basant sur une lecture de mon adversaire et cela m’a permis de repérer un signe de faiblesse. Le joueur en question avait été assez actif jusque-là, en essayant de placer quelques bluffs, mais toujours avec de petits sizings.

Sur la main en question, il est au cut-off et relance à 16 000 aux blindes 4 000 / 8 000. Le joueur au bouton est d’un bon niveau, tout comme celui en petite blinde d’ailleurs, tandis que je suis de grosse blinde. Mes trois adversaires sont des joueurs assez actifs. Le bouton et la SB se couchent et je décide de payer avec As-7, sans carreau. Le flop vient Q-8-6 avec deux carreaux, et le relanceur initial mise 10 000 jetons. Je décide de payer parce que j’ai une overcard et un tirage de quinte backdoor, et que je pense pouvoir le dominer sur plusieurs textures entre le turn et la river. Et aussi parce que sa mise au flop me semble assez faible.

Kanit Blog
Le turn est le 4 et mon adversaire mise 16 000 avant son tour de parole, ce que j'interprète comme un signe évident de faiblesse. Selon le règlement, si je check, son bet reste toujours valide. Je suis assez sûr qu’avec une action très agressive, je vais mettre en difficulté tout le range de mon adversaire et je m'attends aussi à plusieurs folds de la part d’une top paire. Je check, son bet est donc validé, puis je relance à 58 000 et il me paye. La river est un 2. Je décide de faire tapis en overbet pour environ 1,4 fois la taille du pot. Mon adversaire se couche assez rapidement. Ce spot n’est clairement pas correct au niveau technique, mais quand on joue en live, on dispose de nombreuses informations supplémentaires, et parfois, on peut prendre une décision basée davantage sur ces informations que sur nos cartes, même si je vous le déconseille.

Annoncer la couleur

Peu après, je change de table. J'y connais seulement trois joueurs. À ma gauche, j’ai un gros stack. À première vue, il ressemble à quelqu’un qui va avoir tendance à assez peu me croire, et certainement prêt à faire la guerre. Après avoir joué quelques mains, je vois que, à part le joueur en question qui semble confirmer mes sensations, les autres jouent un poker assez simple, plutôt orienté sur la value. Je gagne quelques pots et je monte à environ 700 000 jetons.

Peu après, le jeune homme relance depuis le cut-off et je décide de payer avec A7 depuis le bouton, car les joueurs dans les blindes sont très passifs et j’ai une bonne main à jouer en position. La BB paye aussi. Le flop est 10-9-2 avec deux piques : j'ai donc un tirage couleur max. Les deux joueurs check et je les imite afin de sous-représenter ma main, surtout si je trouve ma flush. De plus, je suis sûr de jouer mon équité et je peux toujours inventer quelque chose sur le turn ou la river si je n'améliore pas ma main.

Kanit Blog 2
Le turn est le 6. J’ai donc les nuts. La BB mise 25 000 et le cut-off suit. Je décide de suivre aussi parce qu’une relance me semble manquer de naturel. Et si ensuite je relance à la river, mon action me rend assez difficile à lire. En même temps, si la river est checkée par mes deux adversaires, je peux prendre beaucoup de value parce que c’est une line un peu bizarre qui peut mettre en difficulté les autres joueurs. La river est un As, ce qui n’est pas une bonne carte pour moi. Le pot est de 168 000 et mes deux adversaires check. Je décide de miser 280 000, en gros overbet, parce qu'avec un tel sizing, je peux mettre en grosse difficulté le cut-off. Je m'attends à me faire souvent bluffcatch dans cette situation. À raison, la BB se couche et le cut-off, après un long temps de réflexion, décide de payer avec J-9, dont le Valet de pique. Juste après, la bulle éclate et je me qualifie pour le Day 2 avec un des plus gros stacks. Le deuxième jour a été un peu compliqué, mais je me suis qualifié pour le Day 3. Je termine finalement 46e, après un dernier coin flip perdu, As-Valet contre deux 4.

Provoquer la chance

Juste après le Main Event, j’ai enchaîné avec le High Roller à 25 000 $. Ce tournoi a été une vraie souffrance, même si j’ai bien joué. J’ai été short stack pendant un long moment, avant de retrouver de l’espoir en revenant dans la moyenne à 60 places de l’argent. Finalement, un dernier bad beat, deux Dames contre As-Valet, a mis fin à mon parcours et m’a fait prendre la direction de Las Vegas pour le WPT World Championship.

D’une manière générale, je pense avoir joué un excellent poker aux Bahamas. Avec un peu plus de chance dans les moments importants, j’aurais sûrement eu mon mot à dire. Mais vous savez comment fonctionne le poker : il faut tirer un trait et se concentrer sur le prochain tournoi en apprenant de ses propres erreurs et en cherchant à toujours jouer son A-Game, sans partir dans des considérations négatives inutiles.

Je suis très confiant pour 2024 et j’ai vraiment beaucoup de sensations positives. Le 24 janvier, je débuterai une série de tournois à Rio de Janeiro. Pour la première fois, je jouerai au poker en Amérique du Sud et, sincèrement, j’ai hâte ! Le même jour, je fêterai également mon anniversaire. J’aime me dire que tous les Sud-américains se sont organisés pour m'offrir un beau cadeau...

J'espère vous rencontrer aux tables durant l'année 2024. Bonne chance à tous pour les Winamax SeriesCiao!


lasagnaaammm

Le jovial numéro 1 italien est un véritable OVNI parmi les pros : aussi charismatique que redoutable !

Suivez lasagnaaammm sur FacebookSuivez lasagnaaammm sur TwitterSuivez lasagnaaammm sur Instagram